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Les archives de Maisons & Bois
Guide pratique de la maison positive
N°09
Histoire de pince à linge
Savez-vous que la plupart des enfants américains ne connaissent pas lʼusage dʼune pince à linge ! Là-bas, le 19 avril prochain a été décrété « Journée nationale de lʼétendage » par les militants du « sèche-linge éolien ». Cela pourrait prêter à sourire, mais 10 % de la facture dʼélectricité des foyers sert à faire sécher la lessive. Pour près de 60 millions dʼaméricains, lʼusage de la corde à linge est proscrit dans les règlements de copropriété des quelques 600 000 quartiers résidentiels. On lui reproche une pollution visuelle : la valeur des maisons serait dépréciée par la vue du linge qui flotte. Comme le rapporte lʼécrivain Hélène Crié-Wiesner sur rue89.com, dans toute la démesure américaine, des procès sont en cours, car des libertés fondamentales sont en jeu. Certains États légalisent désormais les séchoirs extérieurs, en outre- passant les règlements de copropriété. Or, qui dit copropriété dit propriété, une valeur sacrée outre-atlantique ! En juin 2008, dans le Mississippi, un homme a tué son voisin parce quʼil étendait son linge dehors. Le réalisateur britannique qui travaille sur ce fait-divers pour un documentaire déclarait : « A première vue, accrocher du linge, c’est une chose futile. Pourtant, ça ouvre sur des questions comme les droits de l’individu, la propriété privée, la classe sociale, l’esthétique, l’environnement ». Le dur combat du « sèche-linge éolien » ne fait que commencer !
Lʼart de la taxe compensatrice
En France, ce nʼest pas au nom des libertés fondamentales que des barrières se dressent devant des économies de bon sens, mais pour des enjeux financiers de groupes aux méthodes de lobbying bien affûtées. Dernier exemple en date : la récupération de lʼeau de pluie mènerait tout droit à la faillite les industriels du secteur de lʼeau qui militent pour une taxation compensatrice. Les mêmes lutteront bientôt contre les toilettes sèches dont les modestes 1300 installations en France permettent déjà dʼéconomiser 30millions de litres dʼeau par an.
Le watt
Le titre de lʼarticle en dissuadera certains, car il nʼest franchement pas « glamour ». Pourtant le Watt est lʼindicateur le plus tendance du moment. Cette unité de mesure recèle un nombre impressionnant de variantes. Porteur dʼespoirs, de performances et de sanctions financières, nous avons voulu comprendre les sens de cet outil manié avec dʼautant plus dʼaisance par les spécialistes que leur auditoire est peu à même dʼen décrypter toutes les subtilités. Notamment, ce fameux kiloWatt dʼénergie primaire (kW ep) dont la « vérité scientifique » fluctue au passage des frontières. Un Watt qui prend toute son importance quand il sʼagit de mesurer les performances énergétiques de son logement. Le petit calcul auquel vous pourrez vous livrer dans ce numéro vous permettra de situer, approximativement, votre habitation sur les étiquettes énergie et gaz à effet de serre. Une manière de se préparer au choc psychologique quand vient la révélation du DPE…
Caution douteuse
Comment des structures aussi « sérieuses » que le Comité National de la Recherche Scientifique (CNRS), lʼInstitut National des Énergies Solaires (INES) ou le Commissariat à lʼÉnergie Atomique (CEA) peuvent apporter leur partenariat à la réalisation dʼune telle maison ? En prenant fait et cause pour le béton dans un projet dʼune démesure flagrante, ils cautionnent la performance à nʼimporte quel prix. 250 tonnes pour une maison ! 3 à 4 fois la masse dʼun pavillon classique de même surface. Quand la seule innovation de ce projet consiste à monter des doubles épaisseurs de murs en béton, est-ce bien raisonnable ? Est ce que dʼaussi prestigieuses institutions doivent soutenir la campagne de communication et de « verdissement » dʼun grand groupe cimentier ?
Le photovoltaïque en 20 questions
Stéphane Maureau le PDG dʼEvasol, ne pratique pas la langue de bois. Dirigeant du premier installateur français il nous révèle que la capacité de production mondiale de cellules de silicium sʼélevait à 5 GigaWatts en 2008, dont la moitié était destinée à la seule Espagne. Elle est passée à plus de 10GW.en 2009, au moment où le programme ibérique de production subventionnée qui devait sʼéchelonner sur plusieurs années a été stoppé net. Car, lʼobjectif des 371 MW de puissance installée quʼil pensait atteindre en 2010, était déjà cinq fois supérieur en 2008. Résultat : une surproduction mondiale de cellules qui entraîne une baisse des prix de 20 % et qui se répercute à hauteur de 15 % sur les installations. Si Stéphane Maureau reconnaît que les prix de rachat du kW par EDF depuis 2006 (les plus élevés au monde) ont largement contribué à lʼessor du secteur. Il convient, selon lui, de baisser progressivement ce tarif au rythme des évolutions technologiques et de la baisse des prix des matériaux pour tendre vers un marché plus mature, où les notions de qualité du service et du matériel retrouveront leur place. Car, effet pervers ou nécessité du système, la logique dʼune installation photovoltaïque relève beaucoup de lʼingénierie financière, dont la rentabilité dépend des aides financières, des crédits dʼimpôt et des prêts bancaires. Mais elle possède aujourdʼhui un solide atout : cʼest un placement gagnant et sécurisé. Lʼacquéreur doit cependant sʼarmer de patience et se prémunir des « spécialistes » peu scrupuleux qui envahissent le secteur en pratiquant le low-cost. Une association de particuliers producteurs dʼélectricité (le GPPEP) est destinée à lui venir en aide. Elle dispose dʼune banque de données et dʼoutils comparatifs fort précieux, grâce aux 5 274 installations particulières qui lui envoient directement leur relevé de production par Internet. Un moyen de comparaison imparable, car il y a toujours une installation proche de chez soi.
Christophe Faure
La 1re maison BBC-Effinergie en Loire-Atlantique
L’architecte Samuel Mamet réalise dix à douze maisons par an dans la région nan- taise. Elles sont uniquement en bois et intègrent depuis longtemps des équipements de basse consommation d’énergie. La motivation d’un propriétaire à obtenir le label BBC-Effinergie lui a permis de regrouper toutes les expériences accumulées sur les précédentes réalisations en un seul projet.
Énergie gagnante !
Achat : 250 euros par an pour le chauffage, l’eau chaude et l’éclairage. Vente : Entre 1700 et 2000 euros annuels grâce aux panneaux photovoltaïques.
Salon de la maison bois d’Angers : 14 exemples d’éco-constructions
Inutile d’essayer d’y échapper, les faits sont là. La construction bois, déjà synonyme de qualité environnementale depuis de nombreuses années, se pose aujourd’hui comme le système constructif et le matériau le plus rationnel lorsque l’on parle éco- nomies d’énergie ou éco-construction. Entre la basse consommation, les énergies renouvelables, l’isolation renforcée, le bois énergie, la conception bioclimatique, l’efficacité thermique, le souci énergétique… C’est une palette des vastes possibili- tés offertes par la construction bois qui a été proposée cette année.
Le béton : toujours dans la course ?
« Chamois Constructeurs » inaugurait, le 17 septembre, sa première « maison énergie positive à inertie ». Une performance pour toute la filière béton qui montre ainsi sa volonté de répondre aux futures exigences thermiques. Mais, est ce bien raisonnable ?
L’essentiel sur les planchers chauffants
Inventé dans les années 60, l’image de ce système a été longuement ternie par les planchers à haute température en cours dans les années 70. Aux erreurs de concep- tion et problèmes de fiabilité s’ajoutait un inconfort thermique certain, avec des sensa- tions de jambes lourdes sous l’effet de la forte chaleur émanant du sol. Désormais, avec une température maximale superficielle au sol de 28° (Arrêté Ministériel du 23 juin 1978) et des réseaux plus denses de circulation qui offrent une meilleure répartition de la chaleur, ce mode de diffusion du chauffage s’avère économique et confortable.
Calculer soi-même les performances énergétiques de son logement
Désormais, pour toute vente et location d’un bien immobilier, il est obligatoire de fournir son « Étiquette Énergie ». Elle se compose de deux indicateurs : les consom- mations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre. Si ce Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) doit être réalisé par un professionnel pour être validé, on peut obtenir une première approximation du classement de son logement avec quelques calculs simples.
Le photovoltaïque en 20 questions
Quʼest ce que le photovoltaïque ? Lʼeffet photovoltaïque a été découvert en 1839 par le physicien Becquerel. Il trans- forme le rayonnement lumineux en électri- cité. Le fonctionnement dʼune cellule photo- voltaïque repose sur deux fines couches de silicium (de 0,2 à 0,3 mm dʼépaisseur) dont les propriétés électriques sont différentes : celle du haut est positive, celle du bas est négative. Un champ électrique se forme entre les deux couches, dans la zone de charge dʼespace (ZCE). Quand la lumière traverse la cellule, les charges électriques situées dans cette zone se séparent et créent une tension continue. (...)
KiloWatt, kWh énergie primaire, kW cumac, kW-crête et négaWatt
En kilo, méga, giga, crête, primaire, cumac, ou final, le Watt agite la planète, car il devient un des indicateurs privilégiés de nos consommations, de nos pollutions et por- teur de nos espoirs avec les énergies solaires. Si le monde des professionnels de la construction a désormais les yeux rivés sur la barre du « 50 kWh primaire/m2 en 2012 », et si l’acheteur d’un panneau photovoltaïque cherche le meilleur moyen pour atteindre les 1500 kW-crête. Essayons d’y voir plus clair sur cet outil indissociable du bilan éner- gétique d’une maison : le Watt.
Des taxes, comme s’il en pleuvait !
On s’en doutait : après les crédits d’impôts accordés aux particuliers pour la récupéra- tion des eaux pluviales, la riposte des grands groupes gestionnaires de l’eau s’organise. Au détriment de gestes éco-citoyens.
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