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Le guide pratique de la maison en bois
N°4
Innovations et économies Après l’Ecole de Mines de SaintÉtienne à qui l’on doit l’invention du bois chauffé à haute température pour lui conférer une imputrescibilité naturelle et préserver les forêts tropicales (voir Guide Pratique N°3), tournons nos regards vers l’Ecole Nationale Supérieure des Technologies et Industries du Bois (Enstib) d’Epinal. En 2006, elle peut s’enorgueillir de deux récompenses. Tout d’abord, Mademoiselle Silham El Kasmi, jeune ingénieur de 30 ans, formée à Epinal, vient d’obtenir le titre prestigieux d’« Ingénieur de l’année » pour sa mise au point d’un traitement qui rend le bois insensible aux agressions extérieures. Après ce succès, le groupe de menuiserie Lapeyre lui a confié la direction de son service « Recherche et Développement ». Deuxième motif de satisfaction, le Prix Schweighofer obtenu par l’équipe de recherche du Professeur Pizzi pour les travaux sur le soudage du bois. Une invention surprenante ! En frottant deux pièces de bois l’une contre l’autre, à grande vitesse et avec une certaine pression, on obtient une soudure ! Un collage sans aucun adhésif qui s’applique aux surfaces planes, tout comme aux chevilles soumises à une rotation à grande vitesse. Quand on sait qu’il se consomme trois millions de tonnes de colles synthétiques par an en Europe, on peut entrevoir la portée d’une telle innovation ! Il existe aussi des solutions économiques depuis des siècles, mais elles sont tellement simples, efficaces et bon marché qu’elles restent dans l’ombre. Pas de logique industrielle, de subventions ou de crédits d’impôts pour les soutenir et les promouvoir. Qui se soucierait de quelques mètres de tuyaux ? Et pourtant, on peut récupérer une énergie propre et naturelle, les calories de la terre, sans grand investissement et beaucoup d’efficacité. Puits canadien, provençal ou tour à vent iranienne, l’histoire montre la pertinence de ces systèmes.Avec quelques mètres de tuyaux enterrés dans son jardin, on peut, dans un exemple cité plus loin : bénéficier d’un air entrant par le puits à 16° quand il fait 30° dehors pour rafraîchir la maison en été. Et, en hiver, quand la température extérieure est à -7°, avec un air entrant à +10° (gain du puits : 17°), les modes de chauffage traditionnels fonctionnent seulement pour apporter les quelques degrés supplémentaires ! S’il est un domaine où la construction en bois est inégalable, c’est bien celui des agrandissements de maisons. Étendre ou surélever sans déménager, sans délai, sans détruire le jardin, sans déranger le voisinage, sans bulldozers, sans accès direct, sans perdre de surface utile, sans disgrâce et sans dépense inutile : qui dit mieux ? Qu’il s’agisse d’un bâti ancien en béton, en pierre ou en brique, le bois s’adaptera. Il isolera mieux, apportera la lumière, l’espace et le confort, même dans les situations les plus alambiquées qu’on retrouve dans les vieux quartiers pavillonnaires. Au travers des exemples que nous vous présentons dans notre dossier « extension-surélévation », nous pouvons tirer un enseignement : à chaque cas de figure, sa propre solution. La diversité des techniques constructives permet de répondre à toutes les exigences, d’optimiser les performances des matériaux et le gain de temps. Par contre, il est un point à ne pas négliger : la conception architecturale et l’ingénierie en amont du projet. Ce sont les clefs de la réussite. Christophe Faure
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