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Guide pratique de la maison positive
N°17
L’étude publiée en avril par l’Ademe vient secouer le monde de l’immobilier, même si ses conclusions sont restées discrètes. La « valeur verte » d’un bien, c’est-à-dire sa performance énergétique et environnementale, mesurable en économies de chauffage, peut générer jusqu’à 30 % de plus-value à la revente dans l’ancien, et de l’ordre de 100 €/m2 dans le neuf. De quoi bouleverser l’échelle des prix dans l’habitat ! Le niveau de consommation d’énergie et la qualité d’un bâti s’évaluent désormais en espèces sonnantes et trébuchantes avec une plus-value croissante pour la « valeur verte ». Des outils de mesure fiables de la performance (Dpe, thermographie, infiltrométrie), des réglementations thermiques de plus en plus exigeantes qui creusent un fossé entre le neuf et l’ancien, et une sensibilité accrue aux évolutions des prix des énergies, font émerger cette part de « valeur verte » de façon spectaculaire. Un phénomène déjà relevé dans tous les pays où les labels de performance sont en vigueur depuis plus longtemps.
2 302 € par an
Selon le baromètre Sofinscope-Opinion Way, les dépenses énergétiques mensuelles pour le logement sont en moyenne de 191,9 €, soit plus de 2 300 € par an. Pour 87 % des personnes interrogées, elles ont augmenté au cours des cinq dernières années. Mais 5 % déclarent une baisse de leurs dépenses. Une baisse qui ne peut pas être imputable aux prix des énergies, car elles se sont envolées ces dernières années, mais bien à des réductions de consommation de chauffage. Le nombre grandissant de logements à basse consommation et de travaux de rénovation thermique apparaît désormais dans les statistiques. Chez un spécialiste de l’annonce immobilière par Internet, l’affichage obligatoire du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) permet de mesurer la répartition des biens à la vente et à la location :
Près de 20 % des transactions immobilières portent donc déjà sur des logements classés A, B et C, avec des consommations énergétiques bien inférieures à la moyenne nationale.
Rénover, économiser
L’introduction des rencontres professionnelles sur le logement durable, qui se tenaient à Lyon début juin, affichait clairement l’ampleur du problème : « 75 % du parc immobilier de 2050 est déjà construit ! ». Afin d’éviter d’amplifier le fossé entre les performances croissantes du neuf et les épaves thermiques de l’ancien, il faut trouver des solutions simples, économiques et innovantes. Limiter les pertes et optimiser les gains est donc un enjeu d’importance où toutes les ressources naturelles doivent être analysées pour être mises à profit. C’est le rôle de l’architecture bioclimatique, une étape de conception rigoureuse où interviennent des spécialistes équipés d’outils informatiques capables de modéliser le « comportement » d’un bâti face aux conditions climatiques pour agir aux bons endroits.
Récupérer le soleil et l’eau…
Le photovoltaïque, qui traverse pourtant une période agitée au niveau industriel, n’en demeure pas moins une ressource incontournable pour atteindre un solde positif en en énergie dans le bâti. La rentabilité des petites installations chez les particuliers a toujours été préservée et reste un investissement rentable. Des solutions techniques performantes avec des rendements croissants et des astuces d’ingénierie financière permettent d’optimiser ces installations. Et quand le soleil n’est pas là, c’est la pluie que l’on va récupérer. Si le gros fût métallique placé sous la gouttière a encore ses amateurs, la collecte des eaux pluviales devient un équipement incontournable qui va permettre de stocker dans d’excellentes conditions sanitaires une eau gratuite pour de multiples usages, hormis l’alimentation et la toilette. Vous trouverez dans nos colonnes le calcul de dimensionnement qui permettra de déterminer au plus juste le volume de stockage. Un chiffre important, car il conditionne pour beaucoup l’amortissement d’un équipement qui peut s’avérer très cher.
Christophe Faure
Pour maintenir en permanence une température corporelle à 37°, l’homme doit trouver des solutions pour s’adapter aux variations du climat. Quand sa peau nue ne suffit plus, il porte des vêtements adaptés. Et il ajoute à cette deuxième peau, une troisième enveloppe pour créer une frontière entre un espace de confort et l’extérieur.
Cette maison de ville préfigure t’elle l’habitat du XXIe siècle ? Construite selon les normes thermiques de 2020, avec des performances thermiques remarquables et un prix accessible, « ABCD+ » intègre les solutions innovantes du premier laboratoire de recherche du monde en matière de construction.
La Corée du Sud, ce n’est pas la porte d’à côté ! Pour les européens, la notoriété de ce pays tient plus de son industrie high-tech qu’à des préoccupations environnementales et énergétiques. Pourtant, en Asie aussi, les questions liées à l’habitat se posent aussi et les solutions émergent.
Deux tours incroyables de 18 et 26 étages sont en construction à Milan. Mise à plat, la végétation qui va garnir leurs terrasses représente une superficie d’un hectare de forêt en plein centre-ville. De bonne augure pour l’Exposition Universelle de 2015, où ce projet a déjà été salué comme « les nouvelles tours les plus excitantes du Monde ».
« Il faut penser à habiller la maison d’un pull avant de réfléchir à la manière de la chauffer ». Dany Le Tohic veut revenir au bon sens, démontrer que le « passif ne veut pas dire primitif » et « qu’un système de chauffage est un équipement obsolète ! ».
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